Les voyages de Gaël et Laetitia

Nos pérégrinations vers l'infini et au-delà !

Jour 5 : Dimanche 17 Novembre

Parc Shinjuku Gyoen, festival Tori no Ichi et omakase

Pour cette nouvelle journée à Tokyo, le soleil pointe enfin le bout de son nez ! De quoi égayer l’horrible nuit qu’a passé Laetitia, le décalage horaire ne lui réussit pas du tout, elle n’a dormi que 2h cette nuit. Gaël, lui, a encore mal aux pieds de la veille, et même si la nuit a été plus longue, elle reste bien courte… Ca promet ! Nous décidons donc de faire une journée plus tranquille (mais bien chargée quand même).

Première étape : le footing ! Il faut aller brûler toutes ces calories qu’on ingère. Nous retournons au même parc que la veille et en profitons pour faire quelques photos. Pour aller jusqu’au parc, il nous faut traverser la gare de Shinjuku. Même le dimanche matin à 7h, il y a de l’agitation et des salary men en costume !

Si jamais nous sommes en manque de la France, il y a une boutique Ladurée. Nous sommes sauvés.

Le parc où nous allons courir se situe à coté du siège du gouvernement de la métropole de Tokyo. C’est un immense gratte-ciel au sommet duquel se trouve un observatoire. Nous essayerons d’y aller un jour.

L’architecture a des airs du Capitole dans Hunger Games.

Une fois notre running fait, nous allons manger un petit déjeuner à Sukiya, une chaîne de restaurant spécialisé dans le gyudon (soit un bol de riz avec du boeuf finement tranché par dessus).

La formule petit-déjeuner du Sukiya est bien rassasiante : du riz, une soupe miso (la base des repas japonais), un oeuf et une saucisse pour Laetitia, du bacon pour Gaël, et du nori (algue qui est autour des maki sushi), ainsi qu’un petit bol de boeuf servant au gyudon et quelques légumes. C’est occidento-japonais tout ça !

Le petit déjeuner de Gaël
Le petit déjeuner de Laetitia

Et bien sûr, du thé froid à volonté en libre-service. Pour ce copieux petit-déjeuner, nous en avons pour nous deux pour 980 yens, soit seulement 6€ !

Après avoir repris des forces, direction le parc Shinjuku Gyoen, qui est un parc se composant de trois jardins : japonais, anglais et français. La visite coûte 500 yens par adulte (3€).

Les arbres ne sont pas encore à l’apogée de leurs couleurs d’automne. Les érables sont encore bien vert et les ginkgo commencent à peine à jaunir. Cela n’empêche le parc d’être somptueux. Nous visitons le jardin japonais.

En ce moment, le parc présente une exposition de chrysanthèmes, l’emblème de la famille royale japonaise. Le plus impressionnant est ce chrysanthème nommé « izukuri ». Une seule racine donne des centaines de fleurs en forme de dôme grâce à des techniques particulières de taille et de pincement.

Notez l’unique racine que l’on a du mal à apercevoir sur la photo. La plante est supportée par un système de grillage.

Côté jardins français, il y a une belle allée de platanes.

Un érable qui commence à peine à rougir.

Nous passons un bon moment dans le parc. Il fait très beau et donc très chaud, ce que nous n’avions pas prévu dans nos valises ! Là où un t-shirt serait de rigeur, nous sommes en pull… On résiste cependant à faire un saut chez Uniqlo pour acheter des t-shirts car d’après la météo, le temps va considérablement se refroidir dès demain.

Après deux bonnes heures à flâner dans le parc, il est l’heure d’aller manger.

Sur le chemin, nous voyons (et pas pour la première fois), des chiots vendus en animalerie, enfermés dans des cages. Ils sont minuscules, on se demande même s’ils sont sevrés. Ca nous brise le cœur. Le Japon, c’est aussi des mauvais côtés : la condition animale, la place de la femme dans la société japonaise très patriarcale, la pression sociale et l’acharnement au travail…

Espérons qu’un jour ces choses là disparaitront !

On voit heureusement des choses un peu plus rigolotes, comme cette table-bateau dans un restaurant de sushi, et ses coussins saumons.

Vous vous souvenez du sanctuaire que nous avions découvert par hasard vendredi soir ? Nous apprenons que le festival Tori no Ichi (littéralement « le marché du coq ») se tient trois jours pendant le mois de Novembre dans ce sanctuaire ! Nous allons pouvoir vivre un festival japonais traditionnel.

Tori no Ichi est lié au succès des affaires et à la prospérité. On vient y prier et acheter un kumade, un râteau en bambou en forme de patte d’ours (d’où son nom : kuma = ours + te = patte), afin d’amener la bonne fortune. Le râteau est orné d’objets porte bonheur comme des maneki neko, ou des talismans.

Quel changement d’ambiance par rapport à vendredi !

Nous cherchons dans la bonne centaine de stands de quoi manger. On est dans la vraie street food japonaise !

Nos palais occidentaux ne sont pas encore prêt à manger le poisson ainsi.

On achète des karaage (de la cuisse de poulet frites), des takoyaki (des boulettes de poulpe) et des frites de patate douce. La patate douce est souvent mangée comme dessert au Japon, et effectivement, il y a du sucre sur les frites !

Laetitia a déjà fait un croque dans le karaage !

Il y a du monde qui attend pour prier au sanctuaire, la police faisant régner l’ordre en organisant des files d’attente.

Nous achetons un omikuji, les prédictions. Gaël tire un chuu-kichi, une moyenne chance, Laetitia un sue-kichi, une chance à venir. Les dames du sanctuaire nous lise nos messages entièrement écrits en japonais et essaient de nous expliquer tant bien que mal ce qu’ils veulent dire. Laetitia est contente car elle arrive un peu à comprendre ce que lui explique la dame qui ne parle pas un mot d’anglais. Ouf, nous ne sommes pas maudits par les kami, c’est déjà ça !

Puis nous allons voir les stands vendant les kumade.

Lorsqu’un kumade est acheté, les vendeurs le bénissent en frappant dans leurs mains ou en entrechoquant des morceaux de bois.

Pour finir ce festival sur une note sucrée, on prend un petit pancake dont le nom nous est totalement inconnu dans un stand tenu par un petit papy japonais qui devait avoir au moins 90 ans. Le pancake est tout moelleux et fourré au custard.

Maintenant, nous allons nous reposer un peu. Nous avons mal aux pieds, et Laetitia dort littéralement debout après sa presque nuit blanche. Nous rentrons donc à l’hôtel et faisons une petite sieste. Gaël en profite également pour trier les photos.

Le soir, nous avons une réservation pour manger dans un omakase, un restaurant où le chef sushi choisit ce qu’il va faire goûter à son client. C’est le cadeau d’anniversaire de Laetitia de la part de ses beaux-parents (merci Maya, merci Gilles ❤️). Nous avions fait la réservation avant notre départ.

Le restaurant se situe à l’ouest de la gare de Shinjuku, et c’est parti pour la dégustation !

Le comptoir où le chef sushi prépare devant les clients
Le chef en pleine action

Voici ce que nous avons manger.

De gauche à droite :
Thon mijoté dans la sauce soja / Trio de sashimi : maquereau, bonite, bar / Poupe grillé
Ormeau avec sauce au foie / Aile de raie / Sériole du japon
Noix de saint Jacques / Crevette géante tigrée / Vivaneau
De gauche à droite :
Maquereau espagnol / Thon maigre / Thon moyennement gras
Gunkan d’oursin / Chawanmushi / Maki de thon
Dashi et thé vert / Tamagoyaki (omelette sucrée servie froide)

C’était excellent, le seul que nous avons un peu moins aimé était l’ormeau avec sa texture assez caoutchouteuse (alors que le poulpe ne l’était pas du tout), et le gunkan d’oursin, toujours à cause de la texture qui se liquifie en bouche. Pour nous deux, c’était des poissons que nous n’avons pas du tout l’habitude de manger, voire que nous ne connaissions même pas car on ne les trouve pas en France. Et on peut vous le confirmer : le thon n’a pas du tout le même goût ici. Laetitia qui n’aime pas du tout le thon en France s’est ici régalée.

En rentrant du restaurant, nous passons à un book off, un magasin d’occasion. Gaël s’achète quatre jeux Mario pour la Switch.

Après cette journée riche en découverte culinaire, nous prenons un bon repos. Demain, nous voulons visiter le quartier traditionnel d’Asakusa.

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