Palais impérial, marché Nishiki et shopping
Pour notre quatrième journée dans l’ancienne capitale du Japon, nous allons commencer notre journée dans le parc du palais impérial. Avant cela, un peu d’histoire :
Kyoto a été la capitale du Japon de 794 à 1868. Mais pourquoi un tel changement ? L’année 1868 correspond dans l’histoire du Japon à ce qu’on appelle la restauration de Meiji. Avant, pendant la période Edo (1600-1868), le Japon était régi par la famille des shoguns Tokugawa, qui était basé à Edo (l’ancien nom de Tokyo). C’était eux qui gouvernait le Japon durant cette période. L’empereur n’avait donc à cette époque aucun pouvoir, et la famille impérial résidait à Kyoto.
Lorsque le shogunat a été renversé et que l’empereur Meiji a recouvré ses pouvoirs impériaux, il a ouvert le Japon à l’occident et s’est installé à Edo, transférant de ce fait la capitale impériale de Kyoto à Edo, et la ville a par la suite était renommée Tokyo (qui signifie en japonais « capitale de l’est »).
Nous allons donc visiter ce matin le jardin entourant l’ancien palais impérial. Cette résidence sert aujourd’hui de résidence secondaire, mais a également été le lieu de couronnement de précédents empereurs.
Nous allons au parc à pied, qui n’est qu’à 15min de notre hôtel. Sur le chemin, nous passons devant le musée du manga.
Il n’est pas prévu de le visiter, mais pourquoi pas pour un prochain voyage.
Le parc est très grand et possède de magnifiques érables. Nous sommes au pic du changement de couleurs à Kyoto.
Nous croisons des nounous qui promènent les enfants qu’elles ont à charge. Au Japon, on ne promène pas une armée d’enfants en poussette, mais en wagon à enfant ! Les nounous arborent des pancartes « no photo », sûrement suite à des abus de touristes… Mais pour vous rendre compte, voici une image piquée sur Google.
Les enfants portent tous la même casquette de la même couleur. Lors des sorties scolaires, nous voyons aussi les élèves d’école primaire porter ces mêmes casquettes.
La visite du palais impérial est gratuite et permet de voir le jardin à l’intérieur de l’enceinte du palais et quelques reconstitutions.
Notre visite terminée, nous partons en direction du marché Nishiki, un célèbre marché s’étendant sur 400m de long dans une rue dans le centre de Kyoto. On y trouve de nombreux magasins et restaurants, certains installés là depuis très longtemps. Nous allons voir si nous pouvons trouver à manger là bas.
Le marché est couvert par des arcades de verres colorées.
Il y a énormément de monde ! Pas sûr que nous mangions là finalement, surtout que ce sont des petites échoppes et il n’y a pas d’endroits où s’asseoir. Il y a beaucoup d’étalages de street food : des brochettes de viande, de poisson, des tempuras…
Nous cherchons un restaurant à l’écart de la foule, et tombons sur ce restaurant qui se spécialise dans la viande. Ce sera parfait ! Il y a un peu de monde qui attend devant, c’est que ce doit être bon ! Nous attendant une dizaine de minutes avant de pouvoir être installé sur des tatamis, comme au restaurant de soba d’il y a deux jours.
Tout d’abord, des sushis au bœuf, deux maigres, deux gras.
Un vrai délice, la viande est tendre et savoureuse !
Pour le plat principal, Gaël commande un steak de boeuf, Laetitia prend un « hambagu », la version japonaise du steak haché. A différencier du « hambaga », qui est le hamburger ! Le menu est servi à la japonaise, avec de multiples accompagnements, du riz et une soupe (ça s’appelle « ichi ju san sai » = « une soupe, trois plats »).
C’est super bon et bien copieux. Nous avons même droit au riz et au tofu à volonté.
Nous avons bien repris des forces et partons à la recherche de notre dessert au marché Nishiki. Un stand vend des ichigo daifuku, ce qu’on appellerait en France des mochis à la fraise. En réalité, le mochi est la pâte de riz qui entoure la farce à l’intérieur. Le daifuku est le gâteau en entier, et est fourré traditionnellement à l’anko, la pâte de haricots rouges sucrés.
L’autre dessert est une brochette de dango, une boulette de mochi. Nous étions un peu sceptique, mais c’est très bon. Par contre, c’est très mou et gluant, il faut faire attention à ne pas s’étouffer avec ! Pour l’anecdote, chaque année, des personnes âgées meurent au Japon suite à l’ingestion de mochi, notamment à l’occasion du Nouvel An.
Au marché Nishiki, il y a également des boutiques, et une nous fait de l’oeil… Elle ne vend que des baguettes ! Le craquage est imminent.
Les baguettes sont toutes plus magnifiques les unes que les autres.
Nous achetons plusieurs paires de baguettes, elles sont tellement belles !
Puis nous revenons sur l’artère principale du quartier de Gion, la rue Shijo. Nous achetons quelques souvenirs, dont ces jolies boucles d’oreille en forme de grue.
Laetitia trouve un gachapon à l’effigie de dentifrice ! Elle est obligé d’en prendre.
Nous revenons sur la rue Hanamikoji, nous ne désespérons pas d’y voir un peu d’activité !! Une boutique de tenugui, des serviettes japonaises, est ouverte.
Dans le magasin, nous croisons un couple de français qui rencontre le même problème que nous et de tous les touristes au Japon : ils ont déjà trop dépensé ! C’est l’occasion de partager ce sur quoi nous avons trop dépensé d’argent. Pour nous, ce sera les baguettes !
Il y a effectivement plus d’activités sur la Hanamikoji : un défilé interminable de taxis passe pour amener geishas et clients à leur destination.
Les rues de Gion se révèlent de nuit.
Pour le repas du soir, nous avions envie de manger des sushis. Nous avons fait les sushis « bas de gamme » avec les chaînes Sushiro et Kurasushi, nous avons fait le sushi « haut de gamme » avec l’omakase, maintenant il faut tester le milieu de gamme. Nous trouvons un petit restaurant tenu par une petite mamie et un papy japonais.
Au Japon, le menu est souvent écrit au dessus du comptoir, comme c’est le cas ici. Heureusement, il y a un menu en anglais également.
Le chef est généreux en poisson, en tout cas ! Ils sont tellement gros que nous n’arrivons pas à les manger en une bouchée.
Très bon ! Après ce bon repas, il est l’heure de rentrer à l’hôtel et de prendre un peu de repos. Demain, nous nous lèverons tôt pour aller tout au nord de Kyoto.
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