Les voyages de Gaël et Laetitia

Nos pérégrinations vers l'infini et au-delà !

Jour 10 : Vendredi 22 Novembre

Visite d’Hiroshima

Aujourd’hui, nous allons plonger dans une période très sombre de l’histoire du Japon. Hiroshima a été bombardée par l’arme atomique par les Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et depuis, la ville œuvre pour délivrer un message de paix ainsi qu’abolir l’utilisation et la possession de l’arme atomique dans le monde.

Notre visite commence avec le musée du mémorial de la paix, qui s’organise sur deux expositions : la première se focalise sur les dégâts provoqués par la bombe atomique sur la ville et ses habitants, la deuxième sur la ville d’Hiroshima, son histoire avant la Seconde Guerre mondiale et pendant la guerre, mais également sur l’élaboration de l’arme atomique, la décision de larguer la bombe, et sur les efforts pour la paix internationale.

Le musée se trouve au cœur d’une grande place entourée du parc du Mémorial pour la paix. Toute la zone est construite autour du point zéro.

L’autre côté du parc, avec son monument aux morts et au loin, le dôme de Genbaku, un des seuls bâtiments ayant résisté à la bombe. Genbaku est l’abréviation de « genshibakudan » qui signifie « bombe atomique ».

Beaucoup d’écoliers viennent visiter le musée, et de nombreuses affiches à l’intérieur du musée préviennent les parents/accompagnateurs que certaines parties de l’exposition peuvent choquer. Hiromi, notre amie japonaise, nous dira plus tard que certaines parties trop choquantes ont été retirées du musée depuis qu’elle l’a visité lorsqu’elle était petite (d’après Wikipédia, ce serait des reconstitutions de scènes en statues de cire).

Nous n’avons pas fait beaucoup de photos à l’intérieur du musée, car comme à New York au musée du 11 Septembre, l’endroit s’y prête peu. L’exposition principale sur les dégâts causés par la bombe est poignante par moment et montre des peintures des survivants représentant les scènes de l’époque, des photos des blessures des victimes, des habits des défunts, des effets personnels et des objets ayant subi la chaleur intense de l’explosion de la bombe, de l’effet de l’irradiation sur les corps même des années après et sur les bébés encore dans le ventre de leur mère… L’exposition reste cependant très pudique, ne se victimise pas et ne cherche pas à nous faire pleurer, contrairement au musée du 11 Septembre. Son unique but est de nous montrer l’horreur que sont les armes atomiques et que la seule voie pour garantir la paix dans le monde est l’abolition de ces armes.

Des habits d’enfants
Une ombre humaine laissée sur les marches d’un escalier

On peut également écouter des enregistrements de témoignages de survivants.

Dans la deuxième partie de l’exposition, une maquette montre comment était le bâtiment nommé le dôme de Genbaku avant l’explosion. C’était auparavant un bâtiment de la préfecture d’Hiroshima.

Une maquette montre également la taille des deux bombes utilisées à Hiroshima et à Nagasaki (respectivement Little Boy et Fat Man) par rapport à la taille d’un homme. On apprend également pourquoi les USA ont choisi la ville d’Hiroshima et pourquoi la bombe à Nagasaki, bien que plus puissante, a fait moins de dégâts.

La visite se termine sur des messages de paix et appelle toutes les nations à se « dénucléariser ».

Après la visite, nous nous baladons dans le parc et allons voir le cénotaphe. Celui-ci s’aligne parfaitement avec la flamme de la Paix, une flamme éternelle qui « brûlera jusqu’à ce que toute forme d’arme nucléaire soit éradiquée », et le dôme de Genbaku.

L’inscription sur le cénotaphe est traduite en plusieurs langues, dont le français.

Ici reposent les restes des victimes non identifiées, sous des débris du bombardement. L’horloge au centre indique 8h15, heure à laquelle la bombe a explosé.

La flamme de la Paix.

Le dôme Genbaku.

Notre visite terminée, il est temps d’aller retrouver des forces. Direction Kura-sushi, une chaîne de sushis sur tapis roulant comme Sushiro que nous avions fait à Shinjuku.

Gaël teste des associations de mets.

Le ventre bien rempli, nous sommes de nouveau d’attaque pour reprendre la visite. Nous retournons au parc voir ce que nous n’avions pas vu tout à l’heure.

Un monument est érigé à la mémoire des enfants et notamment d’une jeune adolescente japonaise victime des effets secondaires de la bombe. En effet, elle n’avait que 2 ans lors de l’explosion, a survécu, mais a développé par la suite une leucémie à laquelle elle succomba à l’âge de 12 ans. Elle entreprit la tache de plier 1000 origami en forme de grue, ce qui, selon une légende japonaise, permet de voir ses vœux exaucés.

Au pied de la statue sont exposés des milliers de grues en papier confectionnés par des enfants qui les envoient à Hiroshima, et sont devenus symbole de la paix.

Il est l’heure pour nous de poursuivre notre visite de la ville dans une autre partie. Nous allons voir la château d’Hiroshima, qui a été reconstruit après l’explosion.

Gaël se découvre une passion pour le tramway de la ville.

L’enceinte du château se dresse devant nous.

Les douves autour du château sont peuplés d’énormes carpes koï.

Il y a le sanctuaire Gokoku-jinja dans l’enceinte du château, et des familles fêtent Shichi-Go-San avec leurs enfants également ce jour (voir l’article du jour 4).

Le sanctuaire vend des petites figurines à l’effigie des animaux du zodiaque chinois ainsi que de la carpe koï, qui renferment des omikuji. Nous craquons. Laetitia prend une figurine de son année, le chien, Gaël de la carpe.

Enfin, le château se dresse devant nous. Nous ne rentrerons pas dedans. L’intérieur est un musée présentant l’histoire d’Hiroshima avant la guerre.

Un selfie pour l’occasion !

Euuuh… Sans le masque SVP ! (Pas d’obligation de le porter au Japon, mais nous sommes un peu malade)

Il est désormais temps de rejoindre la gare d’Hiroshima. Nous allons rencontrer Hiromi ! Cela fait plus d’un an que Laetitia discute avec elle sur l’application Tandem. Hiromi habite donc Hiroshima et apprend le français (qu’elle parle déjà très bien), c’est une japonaise qui a 58 ans. Nous la retrouvons au Starbucks de la gare, et Hiromi nous emmène manger une okonomiyaki, une spécialité d’Hiroshima. Il existe deux types d’okonomiyaki : celle d’Hiroshima et celle d’Osaka. Pour la description, je vous renvoie à Wikipédia !

Nous avons été trop gourmand et avons entamé notre plat avant de le prendre en photo…

L’okonomiyaki de Laetitia
L’okonomiyaki de Gaël

C’est bon, mais nous ne raffolons pas de l’okonomiyaki, qui est à notre sens un plat « fourre tout ». On y met un peu de tout, et on n’a pas l’impression que le plat veut nous emmener quelque part précisément. Il y a trop de saveurs en même temps dans la bouche qui ne se complète ou ne s’accorde pas forcément ensemble. (Oui, ici c’est un guide Michelin).

Hiromi est très gentille, elle fait l’effort de parler en français même si l’oral est difficile pour elle, et Laetitia fait de même en japonais, même si l’oral est très dur aussi ! Nous arrivons quand même à communiquer. Nous offrons à Hiromi des madeleines et financiers Bonne Maman et des palets bretons St Michel que nous avions amené avec nous de France. Nous nous donnons rendez-vous demain à la gare à 7h10 pour aller visiter l’île de Miyajima, une des merveilles du Japon !

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