Ikebukuro et Shinjuku
Mina-san, ohayou gozaimasu ! (Bonjour tout le monde !)
Le réveil est un peu dur ce matin, Laetitia ouvre les yeux à 5h30 du matin, il ne fait déjà presque plus nuit. Le soleil se lève plus tôt et se couche plus tôt au Japon qu’en France. Gaël ne dort pas beaucoup plus. Nouveau lit, nouveau pays, décalage horaire, la première nuit n’allait pas être la plus reposante.
Nous avions prévu de faire notre séance du jour de course à pied dans un parc de l’autre côté de la gare de Shinjuku mais le temps n’est pas au beau fixe, il pleut. On regarde rapidement la météo sur la télé, de la pluie est prévue toute la matinée. Voyant le temps passer et la pluie continuer, nous abandonnons notre course matinale et écrivons le premier article du blog.
Nous partons finalement pour le quartier d’Ikebukuro situé au nord-ouest de Tokyo.

Ikebukuro est un quartier dédié au divertissement et au shopping. On y retrouve beaucoup de centres commerciaux, de boutiques de mangas, de game centers, de karaokés et de restaurants. Il s’articule autour du centre commercial Sunshine City où on retrouve un observatoire au 60ème étage.
Pour commencer cette journée, il nous faut une batterie externe, que Gaël a oublié avant le départ. Direction Bic Camera, un énorme magasin dédié à l’électronique (mais pas que) qu’on retrouve un peu partout dans Tokyo.
Mais avant, nous tombons sur un bout de France dans la gare d’Ikebukuro !

Pas de kurowasan (prononciation de croissant à la japonaise) pour nous, nous sortons du métro pour découvrir le quartier.

Tiens, un McDo ! Nous savons où prendre notre petit-déjeuner. Au McDo, au Japon, ils ont comme aux Etats-Unis des hashbrowns au petit-déjeuner, des galettes de pomme de terre frites.
Petite erreur dans la commande, nous recevons un hashbrown sur deux. Nous le faisons remarquer et recevons quatre ou cinq « mou shiwake gozaimasen deshita » (nous sommes vraiment désolés) de tout le personnel travaillant en cuisine. Le Japon et la politesse (parfois excessive)…
Nous avons donc au petit-déjeuner deux hashbrows, un thé (sans sucre, sans aspartame, sans rien du tout !!!), un McMuffin au poulet et un smoothie à la mangue. Assez pour se caler jusqu’à midi.

Ce petit déjeuner nous permet également d’attendre que les magasins ouvrent car au Japon, les commerces ouvrent assez tard, à 10h voire 11h du matin parfois.
Puis, direction Bic Camera !

Nous passons bien une heure dans le magasin à faire les 6 étages, et achetons une batterie externe, un câble USB-A à Lightning pour remplacer celui rendant l’âme de Laetitia, et une prise japonaise. Nous comparons également les prix pour savoir s’il est intéressant d’acheter certaines choses ici. Parfois oui, parfois non.
Le jingle du magasin est sympathique mais épuisant à la longue, on l’entend en boucle toutes les minutes à peu près ! Nous plaignons les pauvres vendeurs qui doivent repartir chaque soir avec un sacré mal de tête.
Puis, nous partons voir un magasin situé juste à côté de la gare d’Ikebukuro, Tobu. C’est un espèce de grand magasin comme les galeries Lafayette qui vend des articles haut de gamme. La devanture du magasin est décorée pour les fêtes de Noël.

Un étage du magasin est une épicerie fine où l’ont vend des paquets de nourritures pour offrir : des fruits, du poisson, de la viande, des nouilles…
Ca a l’air appétissant, n’est-ce pas ?


Toute la nourriture est fausse ! On récupère en fait un ticket qu’on amène en caisse et le paquet est préparé en arrière-boutique. Les japonais sont très fort en reproduction de nourriture, de plats cuisinés. On en voit dans beaucoup de devantures de restaurant.
Il y a un Uniqlo au dernier étage. Gaël ayant oublié sa ceinture à la maison (encore !), il faut lui en trouver une. On achète également des chaussettes et des sous-vêtements car c’est beaucoup moins cher qu’en France avec le taux avantageux du yen, et il faut bien renouveler ces items !
Nous sortons affamé et la bourse déjà bien allégée. Nous rejoignons l’autre côté de la gare d’Ikebukuro pour trouver de quoi nous sustenter.

Il y a une zone spécial fumeur au milieu du carrefour. Et oui, au Japon, il est interdit de fumer dans la rue !

L’emblème du quartier d’Ikebukuro est la chouette. On la reconnait sur l’architecture du koban, le poste de police de quartier (en bas à gauche).

Une énorme pub pour une clinique dentaire, et une horloge sympathique (Laetitia s’amuse à remarquer tous les cabinets dentaires qu’elle voit).

Enfin, nous arrivons au cœur du quartier, et il y a déjà bien plus de monde !

Nous trouvons un restaurant spécialisé dans les tsukemen au 2ème étage d’un immeuble. Au Japon, les magasins se répartissent sur tous les étages d’un immeuble, contrairement en Europe où on retrouve les commerces au RDC et les résidences dans les étages.
Le tsukemen est un plat à base de nouilles froides qu’on vient tremper dans le bouillon brûlant et très concentré. Puis on aspire les nouilles en faisant le plus de bruit possible ! Clairement, les deux japonais en face de nous sont meilleurs que nous à ça.

Oishii ! (Délicieux)
Repus, nous repartons en visite des magasins. Direction le Sunshine City !

Dans ce centre commercial, on y trouve bien sûr des boutiques, mais aussi un aquarium et un planétarium. En boutique, il y a notamment le Pokemon Center.



Nous résistons à l’envie d’acheter une peluche Pikachu. Et puis, nous avons largement dépassé le temps que nous nous étions imparti dans Ikebukuro, alors il est temps de retourner à l’hôtel et de prendre un peu de repos.
Nous repartons par un joli parc qui jouxte le centre commercial.

Regardez ! Une poubelle ! (Les poubelles sont une chose rare dans l’espace public au Japon)

Tokyo est une ville où chaque espace est utilisé : un échangeur se trouve au dessus de nos têtes.

Une jolie fresque représentant le mont Fuji.

Avant de rentrer nous faisont quand même un détour dans un « book off », un magasin d’occasions. Laetitia trouve des CDs d’idoles japonaises qu’elle aime beaucoup, dont le DVD du dernier concert de son groupe préféré qui s’est séparé en 2014. La tentation de l’acheter est grande, mais nous n’avons pas de lecteur de DVD à la maison, alors le DVD reste malheureusement sur son étagère…

Allez, fini de flâner dans les magasins, il faut rentrer. La nuit tombe vers 16h30 et les néons s’allument dans la rue jouxtant notre hôtel. On retrouve bien l’ambiance des ruelles où les petits restaurants et izakaya se suivent. Les izakaya sont des sortes de bars à tapas japonais avec généralement très peu de places assises.

Pour dîner ce soir, nous allons manger à Sushiro, une chaîne de restaurants de sushis sur tapis roulant. Depuis le COVID, le fonctionnement a un peu changé : maintenant, il faut commander ce qu’on veut sur une tablette (on est limité à 5 assiettes par commande, et le nombre de commande est illimité), puis l’assiette arrive jusqu’à nous sur un tapis roulant. On paie au nombre d’assiettes qu’on prend.

Il y a également à volonté sur la table de l’eau chaude et du thé vert en poudre, et du gingembre.
Itadakimasu ! (Expression qu’on pourrait traduire par « merci pour le repas », littéralement : « je reçois »)

Nous testons des maki au natto ! Le natto est du soja fermenté, lorsqu’on le remue ça fait beaucoup de fils et c’est très gluant. On aime ou on aime pas ! C’est l’heure de vérité…

Verdict : bof, pas pour nous ! La texture est effectivement très bizarre.
Nous en auront pour au total environ 25€. C’était très bon ! On est sur du sushi « bas de gamme » au Japon, mais c’est déjà bien meilleur que beaucoup de restaurants de sushi français. Nous avons bien (trop) mangé !

Laetitia découvre que même au Japon, il y a des thons plus grand qu’elle.

Pour le reste de la soirée nous allons découvrir le quartier de Kabukicho, le quartier « chaud » de la ville. On y trouve beaucoup de bars à hôtes et hôtesses, avec les employés faisant du racolage sur le trottoir, mais il ne faut surtout pas se faire entraîner la dedans au risque de perdre beaucoup d’argent ! Ces bâtiments sont tenus par les yakuzas, la pègre japonaise.
Shinjuku change complètement d’ambiance la nuit.


Quand soudain !


Effrayés par Godzilla, nous fuyons vers Don Quichote, un immense magasin de six étages vendant pleins de choses diverses et variées à bas prix et très célèbre sur les réseaux sociaux. Le magasin est bondé, les rayons sont étroits et on doit jouer des coudes pour se faufiler. On fait du repérage sur les produits de skincare, nourriture et souvenirs qu’on aimerait ramener, par exemple ces jolies maquettes.

Nous passons un bon moment dans le magasin, même si c’est vraiment désagréable de devoir jouer des coudes pour aller où on veut. L’endroit est rempli de touristes.
Nous repartons vers l’hôtel, bien fatigué. Mais en marchant sur le trottoir, Laetitia fait une découverte : entre deux bâtiments, il y a un tori ! Un tori marque l’endroit où on passe dans le domaine des dieux lorsqu’on entre dans un sanctuaire shintoïste. Intrigué, et oubliant nos pieds endoloris par toute cette marche, nous allons voir.

On voit qu’il y a de nombreux stands de nourritures installés mais bâchés. Dans le noir, tout ça fait un peu lugubre.

Puis un temple bien caché se dévoile sous nos yeux. Nous découvrirons plus tard que c’est le Hanazono-jinja et le Itoku Inari-jinja.


Quelques Japonais viennent prier. Pour prier, il faut faire une offrande monétaire, secouer la cloche, s’incliner deux fois, taper dans ses mains deux fois, puis on prie et enfin on s’incline encore une fois.

La nuit offre une atmosphère particulière à ce lieu si calme, alors que la rue principale de Kabukicho est tout juste derrière !

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons pour manger un taiyaki. C’est une pâtisserie japonaise en forme de poisson, garnie de pâte anko (des haricots rouges sucrés) traditionnellement, mais on retrouve d’autres garnitures également.
Laetitia en prend un à l’anko, Gaël au custard (une sorte de crème pâtissière).

Ils sont délicieux et bien garnis, mais extrêmement chaud !
De retour à l’hôtel, nous prenons un bon repos bien mérité. Nous avons bien marché aujourd’hui, et rebelote demain (je vous fait une prédiction : nous ne serons pas prêt pour ce qui nous attend). Demain, nous voulons retenter notre chance pour le footing, puis visiter les quartiers de Harajuku et de Shibuya.
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